« Nos écoles ont une résonance particulière pour les grands patrons car nous sommes en quelque sorte dans leurs chaussures d'il y a trente ans », résume la jeune fille; qui assume d'exercer une forme de « chantage à l'emploi »: « Si vous voulez de nous, passez au vert! » Selon Léa Falco, claquer purement et simplement la porte des entreprises reste rare, « même si c'est très important et contribue à créer de nouveaux modèles ». D'autres jeunes, plus nombreux, préfèrent « changer le système de l'intérieur », en choisissant des métiers où ils auront un impact. « Moi, par exemple, je veux travailler sur le plaidoyer afin de faire évoluer la législation », souligne-t-elle. → VIDÉO. Ambassadeur de l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, Begovic raconte sa fuite de la Yougoslavie pendant la guerre | Goal.com. Marche pour le climat, paroles de jeunes Marie Trellu-Kane, cofondatrice et présidente d'Unis-Cité, nuance aussi la portée du discours des jeunes d'AgroParisTech. « De là où je suis, il ne me semble pas que les jeunes très diplômés s'investissent tant que ça. Très peu s'engagent dans un service civique, alors même qu'ils y trouveraient un espace pour ne pas être réduits à des choix manichéens.
« C'est plus facile pour une grosse marque qui a fait une grosse " bêtise " que pour une petite marque qui en fait une petite », résume-t-il. Coca-Cola et Perrier, destins croisés Coauteur d'un article en 2015 sur « les marques à l'épreuve des scandales », l'expert prend l'exemple de l'affaire méconnue des canettes « contaminées » de Coca-Cola en 1999. Une mauvaise qualité du gaz carbonique et l'exposition à un fongicide avaient provoqué plus de 300 malaises en Belgique, au Luxembourg, en France aux Pays-Bas et en Allemagne, obligeant l'entreprise à détruire 90 millions de litres de boissons. Vivre en france et travailler en belgique 2017 community. Pourtant, après une petite chute des ventes, l'impact sur la firme américaine à long terme a été nul. « Coca-Cola s'est servi de sa marque, qui bénéficiait déjà d'une image forte gravée dans les esprits, comme d'un bouclier pour limiter les retombées négatives du scandale », décrypte Michaël Korchia. À lire aussi Sécurité alimentaire: les contrôles sanitaires en question Même s'il n'a pas touché la France, l'exemple inverse de Perrier est parlant.
Si une bonne gestion de crise est essentielle, les précédents montrent que le pouvoir de la marque, ainsi que le temps qui passe, font aussi leur œuvre. Buitoni et Kinder sont loin d'être les premières marques à devoir gérer un scandale sanitaire d'ampleur. Depuis une trentaine d'années, les affaires dans l'agroalimentaire se succèdent, égratignant l'image des entreprises qui y sont associées. Vivre en france et travailler en belgique 2017 download. On pense évidemment à Findus, avec l'affaire de la viande de cheval en 2013, mais aussi à Lactalis en 2017-2018, avec le lait infantile contaminé aux salmonelles. Mais on pourrait également citer Mars (du plastique retrouvé dans une barre chocolatée en 2016), Ikea (de la matière fécale dans des tartelettes en 2013), ou encore Buffalo Grill (pendant la crise de la « vache folle » au début des années 2000). À lire aussi Sécurité alimentaire: Nestlé et Ferrero face au tsunami médiatique Pourtant, exceptés quelques cas extrêmement rares - comme Spanghero, liquidée en 2013 à la suite du scandale de la viande de cheval -, ces entreprises ont survécu à ces crises et s'en sont relevées.