Comment lui faire cracher sa vérité? Une mère qui se sent lésée À moins qu'il ne se soit passé entre elle et vous quelque chose que vous me cachez volontairement, la seule raison qui pourrait justifier un tel comportement de sa part serait qu'elle se retrouve dans un conflit de loyauté envers son père. Même si elle est au courant de sa violence ainsi que de son alcoolisme qui ont certainement altéré sa vie d'enfant, le fait d'accepter votre deuxième conjoint consisterait à commettre un acte de trahison à son égard. Tout cela peut vous paraître irrationnel, mais comme il s'agit d'émotions ressenties de sa part, il est possible que ça la perturbe. Cessez de vous acharner à vouloir la faire parler, car ça risque de la cantonner encore plus dans son mutisme. Faites-lui savoir que son attitude vous chagrine, mais que vous la respectez dans son choix et que vous serez toujours là pour elle, si jamais elle revenait à de meilleurs sentiments.
Au cœur de cette souffrance, vous faites effectivement figure de « mauvais objet ». Votre fille est accompagnée psychologiquement et psychiatriquement, et c'est très bien. Gardez le contact avec les personnes qui la suivent et qui ouvrent justement le « cercle » par rapport à ce qu'elle expérimente habituellement. Des consultations familiales seraient, à cet égard, bénéfiques, mais elles sont difficiles à mettre en place quand les parents sont séparés. Il serait peut-être aussi nécessaire d'avoir recours à une médiation familiale. Vous pouvez néanmoins poser la question à ses « psys ». Il existe une autre possibilité – qui pourra être mise en place quand elle ira un peu mieux – celle de continuer ses études en internat, ce qui lui permettra de s'écarter de la tension entre ses deux espaces familiaux si différents, même par la manière de concevoir l'éducation. C'est clair: une solidarité de fond – et non pas formelle – entre ses deux parents lui serait grandement utile. Cette scène où votre fille refuse de vous parler devant sa mère muette est, à cet égard, tout à fait signifiante.
L'éducation repose sur ces deux composantes, qui doivent être complémentaires et concerner les deux parents. Bien réagir quand on est rejeté par son enfant Ne pas baisser les bras L'adulte "mis à l'écart" peut avoir l'impression de ne pas être à la hauteur, de se sentir exclu, et même penser que son enfant ne l'aime pas. Surtout, ne croyez pas que vous êtes un mauvais parent, ne baissez pas les bras. Se faire confiance et faire confiance à son petit L'attente passive n'est pas une bonne solution, car plus le temps passe, plus votre progéniture risque de s'installer dans ce mode de relation. Pour sortir de ce problème, il faut être patient, se faire confiance et surtout faire confiance à votre tout-petit, sans oublier de mettre un peu de légèreté dans la situation (à travers la communication, le jeu…). Tenter des approches valorisante pour votre bambin À voir aussi Le parent rejeté doit tenter des approches sans pression, par le jeu, par exemple, en étant complètement présent physiquement et psychiquement.
Le terme ' aliénation ' désigne ici ' toute situation dans laquelle un enfant rejette un parent de façon injustifiée - non explicable par la qualité antérieure de la relation '. La détermination de ces enfants est très grande. Mais est-ce toujours leur volonté que ces enfants expriment? Ont-ils conservé leur libre-arbitre? Cette analyse est nécessaire pour guider la décision de justice et répondre à la question la plus délicate: faut-il ou non respecter la volonté apparente de ces enfants? Comment distinguer un " syndrome d'aliénation parentale " d'un banal conflit avec un parent? Dr Paul Bensussan: La définition la plus connue est celle du Pr Richard Gardner, pédopsychiatre américain auteur de nombreuses publications de référence sur le sujet (1), selon lui, le syndrome d' aliénation parentale est: une campagne de dénigrement d'un enfant contre un parent; injustifiée et résultant d'un plus ou moins subtil travail de manipulation pouvant aller jusqu'au lavage de cerveau, associant, en des proportions variables, des contributions personnelles de l'enfant.