poésie chantée: la sauterelle - YouTube
Saute, saute, sauterelle, Car c'est aujourd'hui jeudi. Je sauterai, nous dit-elle, Du lundi au samedi. Saute, saute, sauterelle, À travers tout le quartier. Sautez donc, Mademoiselle, Puisque c'est votre métier.
Dans la fureur qui les anime, Employant contre moi les plus affreux moyens, De peur que je n'échappe ils ravagent leurs biens: Ils y mettraient le feu, s'il était nécessaire. Poésie la sauterelle pierre coran. Eh! Messieurs, me voilà, dit-elle en se montrant; Finissez un travail si grand, Je me livre à votre colère. Un moissonneur, dans ce moment, Par hasard la distingue; il se baisse, la prend, Et dit, en la jetant dans une herbe fleurie: Va manger, ma petite amie.
2 janvier 2006 1 02 / 01 / janvier / 2006 00:00 La Sauterelle Saute, saute, sauterelle, Car c'est aujourd'hui jeudi. Je sauterai, nous dit-elle, Du lundi au samedi. A travers tout le quartier. Sautez donc, mademoiselle, Puisque c'est votre métier. Robert Desnos Published by Arnaud Somveille - dans Poésies du Monde
Dédaignant de répondre à ces sottes raisons, La sauterelle part, et sort de la prairie Sa patrie. Elle sauta deux jours pour faire deux cents pas. Alors elle se croit au bout de l'hémisphère, Chez un peuple inconnu, dans de nouveaux états; Elle admire ces beaux climats, Salue avec respect cette rive étrangère. Près de là, des épis nombreux Sur de longs chalumeaux, à six pieds de la terre, Ondoyants et pressés se balançaient entre eux. Ah que voilà bien mon affaire! Dit-elle avec transport: dans ces sombres taillis Je trouverai sans doute un désert solitaire; C'est un asile sûr contre mes ennemis. La voilà dans le bled. Mais, dès l'aube suivante, Voici venir les moissonneurs. La sauterelle - Pierre Coran - ALPEA. Leur troupe nombreuse et bruyante S'étend en demi-cercle, et, parmi les clameurs, Les ris, les chants des jeunes filles, Les épis entassés tombent sous les faucilles, La terre se découvre, et les bleds abattus Laissent voir les sillons tout nus. Pour le coup, s'écriait la triste sauterelle, Voilà qui prouve bien la haine universelle Qui partout me poursuit: à peine en ce pays A-t-on su que j'étais, qu'un peuple d'ennemis S'en vient pour chercher sa victime.